Dès que le mouvement a pris la forme d'une occupation de terrain, le renseignement territorial s'est adapté. Il a mis en oeuvre l'ensemble de ses sources, y compris le lien avec les autres services de renseignement, mais la topographie rendait l'observation difficile. À certains moments, nous n'avons pu que nous retirer. Les gendarmes mobiles, pas plus que nous, n'ont les moyens d'observer en permanence.
Sur place, les militants, abstraction faite de leur passé récent, nous ont donné l'impression d'être venus faire le coup de poing. Il y avait, à l'encontre de la gendarmerie mobile, des agressions caractérisées, auxquelles nous ne sommes pas habitués en milieu urbain – et pour cause : il est plus facile d'accaparer le territoire à Sivens qu'en ville.