Intervention de Jacques Myard

Réunion du 11 mars 2015 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Vous êtes donc, monsieur Bianco, représentant spécial du ministre des affaires étrangères et du développement international pour les relations avec l'Algérie ; cette qualité ne laisse pas d'intriguer sur l'évolution institutionnelle de notre politique des affaires étrangères. À quoi sert donc notre ambassadeur à Alger si par votre nomination on signale qu'il compte pour du beurre ? Ce qui aurait du sens serait de nommer un secrétaire d'État des affaires étrangères pour la Méditerranée.

Les relations entre la France et l'Algérie se caractérisent par un éternel : « Je t'aime, moi non plus »… Quant à l'« arabisation », elle a résulté, à la demande de Houari Boumediene, de l'envoi par Gamal Abdel Nasser de 4 000 Frères musulmans dont il s'est ainsi débarrassé. Ce n'est pas l'arabe que ces gens ont appris à leurs élèves mais le Coran, dans la version qui était la leur, provoquant dix ans plus tard la montée de l'intégrisme en Algérie. Si certains demandent l'ouverture d'un nouveau lycée français à Alger, on ne peut que s'en féliciter, mais cela ne suffit pas. Alors que 80 % des jeunes gens sortent des universités algériennes sans avoir d'emploi, le problème principal de l'Algérie est sa démographie. Le gouvernement algérien a pris conscience que cette croissance démographique est un fardeau dès lors qu'il n'y a pas de croissance économique ; quelles mesures prend-il pour contenir une démographie aux conséquences potentiellement explosives ?

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