Je souhaite intervenir pour contribuer au débat sur l'évolution du maintien de l'ordre souhaitée à la suite du décès d'un jeune manifestant. Le niveau et la qualité de nos forces de l'ordre font référence dans de nombreux pays. Les accidents ou dommages collatéraux se produisent très rarement. Il ne faut pas oublier les efforts consentis ces vingt dernières années en termes de modernisation des forces, d'adaptation des équipements et armements, d'évolution de techniques d'intervention.
Nous avons aujourd'hui un problème lié à l'émergence d'une nouvelle forme de violence, professionnalisée, organisée, structurée sur plusieurs pays, voire plusieurs continents, de la part de personnes capables de se mobiliser sur des causes qui ne sont pas forcément liées entre elles. Cette violence se banalise car elle s'appuie sur une manipulation de l'image et de l'information, qui passe parfois par l'agression de journalistes. Je pense qu'un des objets de cette commission devrait être de répondre à cette forme de violence qui ne relève pas du maintien de l'ordre classique, pour lequel nos forces sont équipées et entraînées à un très haut niveau, et dont les opérations se déroulent sans problème tout au long de l'année.