Intervention de Alain Calmette

Séance en hémicycle du 4 décembre 2012 à 9h30
Questions orales sans débat — Haras nationaux d'aurillac

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Calmette :

Monsieur le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, ma question porte sur la situation des haras d'Aurillac suite à l'application de la révision générale des politiques publiques – la RGPP – à ce secteur d'activité.

Les conséquences de la création de l'Institut français du cheval et de l'équitation – l'IFCE –, les incertitudes liées à la privatisation de l'étalonnage public, les craintes quant à l'effectivité et à la viabilité des missions nouvelles qui se substitueront à l'étalonnage, suscitent de vives inquiétudes parmi les personnels des haras d'Aurillac, mais aussi au sein de la population.

Aurillac ayant subi depuis dix ans des retraits successifs et massifs de la puissance publique, notre territoire ressent à juste titre un sentiment d'abandon de la solidarité nationale. C'est dans ce contexte qu'intervient une réorganisation de plus, celle des haras. Aujourd'hui, nous sommes las des signaux négatifs venus de Paris et nous attendons d'être soutenus dans les efforts que nous déployons pour donner un avenir à nos territoires ruraux.

Le département du Cantal est l'un des premiers producteurs de chevaux lourds en France. Les élevages, nombreux mais dispersés et de petite taille, vivent grâce à l'insémination artificielle effectuée depuis des dizaines d'années par le site d'Aurillac. Ils seraient en péril si l'étalonnage disparaissait purement et simplement. Au-delà, ce serait toute une filière qui serait gravement affectée. Que deviendraient, par exemple, nos concours et foires locales, notamment celle de Maurs, de renommée internationale ?

L'appel d'offres portant sur l'étalonnage privé auquel ont procédé les haras d'Aurillac s'est avéré infructueux, et sa prolongation risque fort de connaître la même absence de réponse. Je sais l'attention que vous portez à ce dossier, monsieur le ministre, une attention dont vous avez récemment fait preuve lors d'une réunion organisée à votre ministère le 1er octobre dernier.

La question que je souhaite vous poser est double. Premièrement, pouvez-vous nous garantir une bonne fois pour toutes la pérennité du site d'Aurillac ? Deuxièmement, dans l'affirmative, et compte tenu du cas particulier que constituent les haras d'Aurillac en raison de leur rôle dans la préservation du capital génétique des races de trait ainsi que dans le maintien des petits élevages ; compte tenu également de l'absence établie de structures alternatives privées d'étalonnage, est-il possible d'envisager d'accorder une attention toute particulière et spécifique à ce site afin de garantir le maintien de toutes ses activités ?

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