Intervention de Thierry Francq

Réunion du 19 mars 2015 à 10h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Thierry Francq :

Notre action doit être suffisamment plastique dans le choix des instruments. Par ailleurs, nous poursuivons deux objectifs distincts dont l'un peut être atteint par les fonds de fonds, et l'autre par un investissement direct.

Le fond de fonds répond à une logique macro-économique. Nous intervenons par ce moyen lorsque l'on constate que le marché français n'a pas une capacité suffisante par rapport aux besoins des entreprises, dans l'objectif de pallier une défaillance du marché pour un type donné d'opération, par exemple l'amorçage. L'enjeu, pour nous, n'est pas de connaître précisément et finement quelles sont les opérations ou les entreprises soutenues, même si nous pouvons le faire grâce à notre participation aux comités consultatifs de ces fonds. L'action du FNA en matière d'amorçage paraît à cet égard satisfaisante au regard des témoignages et des éléments dont nous disposons. Ceci peut cependant évoluer très vite. La principale difficulté de ce type d'action est que, lorsque vous détectez une faille de marché, plusieurs générations de projets seront impactées car la durée de vie fonds peut être de dix ans.

Les fonds en direct procèdent d'une logique très différente. Ils sont mis en oeuvre soit lorsque l'on considère qu'il n'y a pas assez de capital-risque dans un domaine particulier, par exemple dans l'écologie, soit pour soutenir une stratégie de filière et pour apporter des capitaux à des projets spécifiques.

Je considère toutefois qu'il y a trop d'instruments d'intervention. Les entrepreneurs peuvent se sentir perdus, même si le rôle d'un opérateur de la BPI est de le diriger vers le bon instrument. C'est la raison pour laquelle, pour une question de lisibilité, nous avons limité le nombre d'instruments dans le PIA 2. Par exemple, nous n'avons constitué qu'un seul fond pour l'ensemble des projets industriels, quel que soit le secteur.

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