C'est évidemment très difficile. Une étude macro-économique est nécessaire pour savoir s'il y a besoin de fond de fonds et dans quel domaine. Un jugement micro-économique sur une collection de projets n'est pas pertinent.
Les fonds sont utiles mais les entreprises doivent un jour en sortir. Il faut prêter attention à la bourse. Il faut intégrer cet élément au regard de la chaîne de financement des PME de croissance.
Je dois encore vous répondre sur les PFMI (plateformes mutualisées pour l'innovation) et nos relations avec les régions. S'agissant des PFMI, la situation était assez complexe à analyser sur le plan des aides d'État au sens du droit européen car il y avait tout à la fois des fonds propres et des subventions à viser. Ce type de dossier doit être évité dans la mesure où la commission européenne a tendance à les mettre en doute avec le risque de requalification des fonds propres en aide d'État. Je précise que nous avons financé huit projets sur les treize présentés dans ce cadre-là : trois projets ont abouti en tant que PFMI et cinq autres ont été redirigés avec succès sur d'autres outils.
Enfin, je souligne qu'un dispositif spécifique et expérimental sera mis en oeuvre dans cinq régions dans le cadre du PIA 2, dans lequel Bpifrance jouera un rôle d'instruction et les régions et l'État, représenté par le Préfet, co-décideront des investissements.