Vous avez évoqué des insuffisances dans la formation, notamment en matière d'avance sur coups de feu. Ce n'est pas le point de vue de votre encadrement, qui a vanté la qualité de la formation reçue par les CRS. J'ai entendu dire par ailleurs que certaines de ces formations s'effectuaient dans des friches industrielles. Ne serait-il pas souhaitable, puisque nous disposons pour cela du centre de Saint-Astier, que le site soit mutualisé et affecté par période, soit à la formation des gendarmes soit à celles des CRS ?
Vous avez également évoqué la nécessité pour les CRS de s'adapter aux nouvelles formes de manifestation, plus dynamiques, et la difficulté à concilier protection et mobilité. Nous avons compris que la réduction des effectifs pouvait compliquer l'interpellation des manifestants. Pensez-vous qu'il faille, dans ces conditions, créer au sein de vos compagnies des escadrons spécialement affectés à ces interpellations ? Doivent-elles être confiées à des unités spécifiques ?
Enfin, qu'en est-il des manifestations immobiles ? Les zadistes en effet ne bougent pas, et vous n'êtes pas forcément formés pour assurer le maintien de l'ordre sur des durées pouvant atteindre plusieurs semaines. Se pose donc la question de votre emploi dans ces circonstances ; elle se pose non seulement en termes d'organisation de votre travail mais également en termes de coût pour les finances publiques.