Intervention de Michel Piron

Réunion du 31 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Par ma voix, le groupe UDI vous remercie, monsieur Monti, de ce que vous faites et de ce que vous avez déjà fait.

Dans la mise en oeuvre du plan Juncker, comment rendre cohérentes priorités nationales et stratégie européenne ?

Quelles sont les divergences les plus marquées sur les politiques européennes ? Vous avez affirmé la nécessité de parvenir à une plus grande convergence fiscale, car elle a un impact sur la convergence sociale, mais les divergences restent nombreuses. Quelle peut être l'acceptabilité des solutions macro-économiques si elles conduisent à des politiques uniformes qui s'imposent aussi bien en Allemagne, qui vit sous le modèle rhénan où l'industrie a un poids considérable, qu'en Espagne, pays dont le déficit industriel est tout aussi considérable ? Le souci de cohérence ne doit pas avoir pour conséquence l'unanimité à tout prix, ou en tout cas l'uniformisation des réponses. Cela vaut pour la Grèce, bien sûr, mais aussi pour le Portugal et pour l'Espagne. J'ai le vif souvenir de vous avoir entendu prononcer, un dimanche d'août 2012, à Rimini, un très beau discours à la jeunesse, dans lequel vous évoquiez le risque d'une génération sacrifiée. Pour qu'il n'en soit rien, quelles pistes permettraient de renforcer l'acceptabilité de politiques par ailleurs nécessaires, alors que l'on assiste à la montée de extrêmes ?

Comment, enfin, améliorer la gouvernance européenne, tout en sachant que l'on fait souvent de l'Union européenne un bouc émissaire commode dans une crise qui la dépasse largement ?

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