Il y avait quelque chose de paradoxal à évaluer la recherche publique en France sauf la recherche faite dans l'hôpital. Je ne parle pas de la recherche faite dans les unités INSERM ou les équipes d'accueil universitaires sur site hospitalier, mais de la recherche dans les services, dans les laboratoires de biologie hospitaliers. Il y a là une recherche importante qui est faite, surtout de la recherche clinique.
En 2011, j'ai reçu la visite des responsables hospitaliers de la recherche clinique, qui ont dit trouver anormal qu'elle ne soit pas évaluée. Nous avons lancé une expérimentation en 2011-2012 sur quatre sites volontaires : Lille et dans les hôpitaux environnants, Toulouse, Nancy, et les hôpitaux du périmètre Versailles Saint-Quentin (de l'AP-HP ou hors AP-HP). Nous avons mis en place cette évaluation de la recherche dans l'hôpital, qui a été très appréciée et s'est bien déroulée, mais lorsque j'ai proposé au MESR d'élargir cette initiative, la réponse du conseiller de la Ministre a été négative. Comme il aurait fallu un accord entre les deux ministères (santé et enseignement supérieur), nous avons dû freiner ce processus en 2013.
Je pense que nous sommes repartis sur de bonnes bases cette année ; nous avons demandé à tous les responsables de CHU et de centres de lutte contre le cancer des régions de la vague B (Normandie, Bourgogne, Franche-Comté, Auvergne, Pays de Loire, Bretagne) s'ils étaient intéressés, et nous avons aujourd'hui deux réponses positives. Nous allons donc procéder à l'évaluation de la recherche hospitalière en Pays de Loire (CHU de Nantes) et à Besançon.