La plupart de nos voisins, qui ne sont quand même pas des clones de l’Union soviétique stalinienne, ont mis en place des dispositifs de tiers payant. Et dans ces pays, que vous nous citez à l’envi en matière de finances publiques, on constate que les dépenses de soins sont globalement inférieures aux nôtres. Donc, là où le tiers payant existe, on ne peut pas dire que l’on constate que les habitants se soient transformés en armées de consommateurs de soins.
J’entends les arguments sur la faisabilité et le côté pratique des choses. Aujourd’hui, les médecins sont confrontés à des bugs informatiques dans la mise en place du tiers payant qu’ils pratiquent pour les bénéficiaires de la CMU. Je veux donc dire de la manière la plus solennelle qui soit que la mise en place du tiers payant, qui sera progressive, ne correspond pas à l’extension du système actuel de tiers payant. Il ne s’agit pas de généraliser le système actuel, qui pose un certain nombre de difficultés. Il s’agit de mettre en place un système nouveau, avec une gouvernance coordonnée par l’assurance maladie avec les organismes complémentaires, qui garantisse un paiement rapide – moins de sept jours – aux professionnels de santé, avec un paiement unique.