Je me limiterai à présenter des arguments qui n’ont peut-être pas encore été avancés.
Au cours de ce débat, on a souvent entendu que la gratuité entraînerait une inflation des soins. Il se trouve que je suis président du conseil de surveillance du Fonds CMU, qui gère la couverture médicale universelle complémentaire. Il fonctionne sur la base d’un forfait, d’ailleurs réévalué annuellement dans le cadre du PLFSS, calculé en fonction du prix d’un panier de soins certes limité, mais très large en ce qui concerne les besoins de santé. Cela permet de connaître très exactement la consommation médicale des bénéficiaires de la CMU complémentaire et l’évolution de cette consommation.