Madame la ministre, vous expliquiez tout à l’heure que le tiers payant était comme une sorte de révolution dans l’organisation administrative. Or, ce que je vous reproche, c’est de mettre la charrue avant les boeufs : tant que perdure cet écosystème d’organismes multiples, qui a un coût bureaucratique, votre système de tiers payant ne pourra pas fonctionner sans diminuer la rémunération des médecins français – laquelle se situe déjà, je le rappelle, à l’avant-dernière place d’un classement de l’OCDE –, ce qui pose tout de même la question du coût réel de la santé.
L’amendement no 71 tend à créer une caisse pivot qui serait l’interlocuteur financier principal des centres de santé, afin de faciliter leur gestion et de diminuer leurs frais de gestion. Nous nous situons ici dans le droit fil des recommandations de l’Inspection générale des affaires sociales – l’IGAS –, avec une analyse technique réalisée en amont. Cette proposition participe d’une réorganisation visant à abaisser le coût général de la bureaucratisation rampante de la fonction médicale.