La médecine ambulatoire est caractérisée dans les outre-mer par une densité médicale et paramédicale très inférieure à la métropole. Ces inégalités existent également entre les territoires ultramarins eux-mêmes. Je veux ici évoquer le cinquième DOM, c’est-à-dire Mayotte, un département nouveau de 200 000 habitants. Là-bas, la situation sanitaire est plus que préoccupante : tout le système de santé tourne autour de l’hôpital public et la densité médicale est extrêmement faible – dix-sept médecins pour 100 000 habitants contre 201 en métropole, et entre 71 et 180 dans les autres départements d’outre-mer. Il y a un retard considérable dans un contexte économique très difficile. Dans mon rapport d’information sur le projet de loi, j’ai souligné que les tarifs des actes ambulatoires y sont 20 % plus élevés qu’en métropole, ainsi que les tarifs en pharmacie.
J’ajoute que les quatre autres DOM – Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane – bénéficient de la CMU-C depuis 1999, ce qui n’est pas le cas de Mayotte en raison du caractère récent de son évolution statutaire. Pour développer l’offre de soins ambulatoires, il serait intéressant d’étudier la mise en place de la CMU-C à Mayotte. Tel est le sens de mon amendement, qui propose que le Gouvernement présente au Parlement un rapport sur ce sujet d’ici à la fin de l’année 2016.