Ce n'est pas l'idée du ministre.
Fin 2013, début 2014, les industriels ont été associés à des réflexions préliminaires extrêmement conceptuelles, qui ont abouti à ce qu'ils déclarent, au bout de quelques mois, ne pas être intéressés par la participation à de telles sociétés – à l'exception du groupe DCNS. Tous, y compris Airbus Group et Dassault Aviation, ont considéré que ce n'était pas leur métier, à savoir exclusivement fabriquer du matériel militaire. Même l'argument consistant à dire qu'investir dans les sociétés de projet revenait à soutenir l'activité, donc le profit des industriels, ne les a pas convaincus. Ce manque d'intérêt s'explique en partie par le fait qu'il existe déjà nombre de sociétés civiles mettant en oeuvre ce type de montages financiers à l'intention des compagnies aériennes – cela permet à ces dernières d'alléger leur bilan, ce qui n'est pas une préoccupation pour l'État.