Sauf que le coût à l'arrivée pour le matériel n'est pas le même. Quand on achète un équipement, que ce soit une frégate ou un avion, on en connaît le prix, la durée de vie et le coût de l'entretien. Il n'en est pas de même avec la double opération effectuée dans le cadre d'une SDP : si nous n'avons aucune visibilité quant au coût de la location, on peut tout de même supposer que l'opération va se révéler bien plus onéreuse qu'une simple acquisition. Comme je l'ai dit tout à l'heure, acheter à crédit revient toujours deux ou trois fois plus cher – et même si tout cela est parfaitement légal, je trouve anormal que le contribuable se trouve ainsi floué. C'est en fait un problème de sincérité du budget de la Défense qui se pose à nous. S'il nous manque 5,7 milliards d'euros – ou 2,7 milliards d'euros si l'on compte sur les recettes des ventes de fréquences – j'estime qu'il vaut mieux en prendre acte et en tirer les conséquences.