Intervention de Christophe Caresche

Séance en hémicycle du 4 juillet 2012 à 15h00
Débat sur les résultats du conseil européen des 28 et 29 juin 2012

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, les sommets européens – puisqu'il y en a eu deux : celui de l'Union et celui de la zone euro – qui viennent de se dérouler constituent, sans nul doute, une étape importante et positive sur le chemin de la résolution de la crise. Après bien des atermoiements et dans un contexte d'incertitude sur son avenir même, l'Europe peut se remettre à espérer. Les décisions qui ont été prises permettent, en effet, d'ouvrir de nouvelles perspectives pour sortir du marasme dans lequel se trouve l'Europe depuis plusieurs années. Chacun aura évidemment son appréciation sur les mesures entérinées, certains considérant qu'elles vont trop loin, d'autres pas assez, mais nul ne peut nier qu'une profonde réorientation de la politique européenne est intervenue à l'occasion de ces sommets. Au-delà des résultats tangibles qu'ils ont apportés, l'Europe s'est remise en mouvement. Elle a su dépasser les blocages, non sans vives tensions parfois, comme cela a été souligné par le ministre, qui l'empêchaient d'avancer dans certaines directions.

Ce rééquilibrage de la politique européenne a d'abord été obtenu en plaçant au coeur des enjeux européens la question de la croissance et de l'emploi. C'était, vous le savez, la volonté de la France et de son président. Je dirai même son pari. On ne peut que mesurer le chemin parcouru depuis que François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle, s'était engagé dans le scepticisme, voire la condescendance, de ses opposants, à relancer la politique de croissance en Europe. On nous expliquait que c'était irréaliste, on nous disait que jamais l'Allemagne n'accepterait de renégocier quoi que ce soit, on nous prédisait une France isolée incapable de faire prévaloir son point de vue. Aujourd'hui nous disposons d'un pacte européen pour la croissance et l'emploi doté de 120 milliards d'euros, mais dont l'impact sera, en réalité, bien supérieur puisque les financements de la BEI vont générer 180 milliards d'euros. Ce sont donc, au total, 300 milliards d'euros qui seront injectés dans l'économie européenne. Nous disposons également d'un engagement précis pour la création d'une taxe sur les transactions financières, d'ici à la fin 2012, à travers la mise en oeuvre d'une coopération renforcée. Ce dossier était en panne, encalminé dans les discussions sans fin entre États, comme nous le confirmera M. Leonetti.

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