Il y a deux ans.
Je souhaiterais apporter un témoignage sur le milieu consulaire, que j'ai découvert en 2010 et qui m'a fortement impressionné. La chambre de Grenoble est en effet gérée par des professionnels comme une société de services, dans le cadre d'un projet de mandature. Au plan régional, huit schémas directeurs ont été adoptés à l'unanimité, puis revus trois ans plus tard en tenant compte de l'environnement. Tout cela dans une mécanique relativement intégrée : centralisation des personnels, de la recette fiscale et fixation de principes de répartition. La proximité est assurée par la création de délégations dans chaque secteur. Au plan national, un certain nombre de choses ont été faites, notamment en termes d'image. Je pense donc que nous sommes aujourd'hui dans une dynamique positive ; je crois à la CCI de demain. Je regrette cependant que le pacte de confiance et le contrat d'objectifs et de performance (COP) signés avec l'État n'incluent pas les moyens et les financements et qu'en décidant dans la précipitation des coupes budgétaires et un plafonnement du montant de la taxe pour frais de chambre (TFC), on ne déstabilise le réseau.
J'en viens aux spécificités de la chambre de Grenoble, qui sont au nombre de deux et tiennent aux relations que celle-ci entretient, d'une part, avec les institutions politiques locales et, d'autre part, avec la chambre des métiers. Au plan politique, nous vivons une période de transition importante, marquée par la mise en place de la métropole de Grenoble, qui s'inscrit dans une dynamique particulière, puisque la ville centre a changé de couleur politique – elle est désormais dirigée par un maire écologiste –, et par la fusion de la région Rhône-Alpes avec la région Auvergne. Dans ce vaste territoire, il est nécessaire de parvenir à un équilibre entre la région et les grands pôles métropolitains. Notre CCI doit être, dans le cadre métropolitain grenoblois, la référence et l'interlocuteur des politiques en matière de marketing territorial, de tourisme et d'animation économique. Il s'agit pour nous d'éviter les doublons ; nous sommes un partenaire idéal : à nous d'apporter des idées.
Par ailleurs, nous nous efforçons de créer des synergies avec la chambre des métiers. Ainsi le responsable du Centre de formalités des entreprises (CFE) de la chambre des métiers assure-t-il également l'encadrement du CFE de la CCI. Nous nous efforçons aussi de gérer en commun les Centres de formation d'apprentis (CFA). Nous avons même proposé à la ministre d'expérimenter le regroupement des deux chambres, au moins pour un certain nombre de métiers et de fonctions.