La diversité des participants à cette table ronde reflète bien celle du réseau. Comme dans de nombreux départements ruraux, je pense au Lot, à l'Aveyron ou au Cantal, la CCI de Corrèze que je préside est en effet une petite chambre de commerce et d'industrie dans un territoire sans métropole.
La diminution de la TFC, qui représente 62 % de notre budget, met en péril l'activité de nos collaborateurs au service des TPE et des PME. En Corrèze, 93 % des dix mille entreprises qui adhérent à la CCI comptent moins de dix salariés : elles ont besoin de conseils et d'accompagnement gratuits.
Entre 2014 et la fin de l'année 2015, nous aurons perdu plus de 30 % de nos collaborateurs. Une nouvelle baisse de la ressource fiscale entraînerait inéluctablement une nouvelle adaptation en termes de personnels qui serait extrêmement préjudiciable car nous ne pouvons être efficaces en territoire rural que si nous sommes présents sur le terrain.
Je vous remettrai le bilan de notre activité pour l'année 2014 : vous constaterez que tout ce que nous percevons, ressources fiscales comprises, ne sert qu'à accompagner les entreprises.
Quant à la ponction sur nos réserves, elle n'arrange rien et elle risque de freiner nos investissements, d'autant que les fonds dont nous disposions étaient destinés à des investissements déjà engagés. Nous construisons par exemple un centre de formation adapté aux besoins de notre territoire. Certes, ce n'est ni une grande école ni une école d'ingénieurs, mais nous sommes fiers de savoir que plus de 90 % des jeunes qui sortent de nos centres intègrent le monde du travail.