Bien entendu, on ne peut pas être contre le droit à l’oubli, indispensable pour la vie de ces personnes. Simplement, il ne doit pas valoir pour les dossiers médicaux. Ainsi, quand on a été atteint d’un cancer de la prostate et qu’on est considéré comme guéri, certains produits restent totalement interdits, comme les androgènes. On ne peut pas administrer un certain nombre de médicaments à quelqu’un qui a eu un cancer de la prostate, même dix ans plus tôt. Et même si les personnes atteintes du HIV sont considérées comme des malades chroniques, on ne peut pas accepter un droit à l’oubli dans leur dossier, car elles ne peuvent pas se prêter au don de sang. Il faut donc faire une différence entre la vie civile et le dossier médical concernant le droit à l’oubli, sous peine de commettre des erreurs dramatiques.