Il serait difficile de nier l’importance d’un tel objectif. J’ai déjà eu l’occasion de dire dans cet hémicycle, il y a quelques jours seulement, que la France détenait, en Europe, le triste record du nombre de femmes enceintes qui fument jusqu’au troisième trimestre de leur grossesse. Il faut réfléchir à la manière de construire ce que propose M. Touraine mais, à ce stade, l’amendement n’est pas assez abouti ; je ne vois pas encore très bien sur quoi il pourrait déboucher. Néanmoins, son objectif est louable : c’est pourquoi je m’en remets à la sagesse de l’Assemblée.
Certes, il s’agit d’une expérimentation, mais elle ne sera pas simple : il faudra travailler en amont pour en déterminer les modalités. Sous quelle forme aura lieu cette consultation systématique pour les femmes enceintes ? Comment sera-t-elle organisée dans les hôpitaux, dans les établissements de santé, avec les médecins libéraux ? Je suis donc d’accord avec M. le rapporteur, mais il est entendu que nous aurons du travail à accomplir avant de lancer cette expérimentation.
Je laisse M. Touraine décider s’il retire cet amendement, afin que nous puissions travailler la question au fond pour aboutir à un dispositif structuré, ou s’il préfère le maintenir pour lancer la mécanique législative, auquel cas je m’en remettrai à la sagesse de l’Assemblée.