Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 5 décembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Site de florange d'arcelormittal

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Madame la députée Anne Grommerch, votre nouveau groupe m'avait informé que vous alliez me poser cette question. (Exclamations sur les bancs des groupes Rassemblement-UMP et UMP.) Je suis sensible à votre courtoisie, je reconnais là la marque de la création de ce nouveau groupe et j'en remercie son président. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je constate que l'autre groupe proteste ! (Mêmes mouvements.)

Madame la députée, l'affaire que vous évoquez est suffisamment sérieuse pour ne pas vous laisser aller à répéter des inexactitudes, à commencer par l'existence d'un accord secret. Il n'y a pas d'accord secret (« Si ! » sur les bancs des groupes Rassemblement-UMP et UMP), mais il y a, de ma part et de celle du Gouvernement, du respect pour les représentants du personnel que je recevrai tout à l'heure et à qui je montrerai et donnerai l'accord qui a été signé entre le Gouvernement et le groupe Mittal. (« Et nous ? » sur les bancs des groupes Rassemblement-UMP et UMP.)

C'est bien la moindre des choses.

Pour ce qui concerne les élus, je m'occuperai d'abord des élus de la région, toutes sensibilités politiques confondues, que je recevrai demain matin.

Quant au Parlement, la commission des affaires économiques, présidée par François Brottes que je remercie, a souhaité jouer son rôle et vérifier que l'accord signé serait bien respecté. Vous serez associés et je fais confiance à la représentation nationale pour que les engagements pris soient pleinement tenus.

Je dois également la vérité aux salariés. Je ne suis pas le chef d'un Gouvernement qui tiendrait de fausses promesses ! (Exclamations sur les bancs des groupes Rassemblement - UMP et UMP.) Je ne suis pas comme ceux qui, voici cinq ans, promettaient de sauver Gandrange mais qui ont finalement fait de ce site une friche industrielle ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Nous, nous avons obtenu un investissement de 180 millions sur le site de Florange, dans la partie « aval », dans la partie du froid, dans l'emballage, qui était soumis à un risque d'abandon.

Parallèlement, nous avons obtenu qu'il n'y ait pas de plan social à Florange. Beaucoup d'autres salariés, en France, soumis aujourd'hui à des plans sociaux, voudraient bien en bénéficier aussi. C'est cela, l'acquis du Gouvernement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Quant à l'avenir industriel, celui d'une industrie moderne, d'une industrie qui s'inscrit dans la transition énergétique, nous avons obtenu que soit repris, parce qu'il était à l'abandon, le projet Ulcos…

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