Je crois, madame Fourneyron, que chacun est convaincu par les données scientifiques établissant le bénéfice thérapeutique des activités sportives et leur bénéfice en prévention primaire ou secondaire. C’est clairement démontré pour le cancer du sein ainsi que pour d’autres cancers ou maladies chroniques. Nous partageons donc tous l’objectif :nos concitoyens doivent davantage prendre conscience de l’importance de pratiquer des activités physiques régulières adaptées.
Cela dit, donner aux médecins la possibilité de les prescrire induirait évidemment une prise en charge dont l’impact financier n’a pas été mesuré mais pourrait être relativement élevé. Nous proposons plutôt que, comme pour les autres mesures hygiéno-diététiques, les médecins les indiquent dans leurs ordonnances quand des gens doivent se soumettre à différents régimes, à différentes conditions de repos ou d’activité physique. Aller jusqu’à une prise en charge financière paraît pour l’instant difficile à envisager
Enfin, labelliser les activités et les organismes qui les dispensent n’est pas dans le champ des compétences des agences régionales de santé. Il faudrait trouver d’autres organismes pour définir les lieux et les modes d’activités les plus opportuns.
Bref, la commission est défavorable à votre amendement même si nous vous rejoignons sur le fait que le sport est bénéfique pour la santé des bien-portants mais aussi des malades, notamment pour éviter certaines récidives.