Madame la ministre, nous avons bien entendu l’argumentaire que vous développez, tout en étant convaincus de la pertinence de notre amendement.
La prescription des activités sportives par le médecin est l’une des seules, voire l’unique façon de remobiliser des personnes atteintes d’une affection de longue durée, pour différentes raisons, d’abord parce qu’ils ont des traitements souvent lourds et ne pensent même pas qu’ils pourraient se remobiliser sur une activité physique, et qu’ils peuvent être dans un état dépressif. La confiance dans le médecin traitant est le meilleur véhicule pour leur indiquer que l’activité physique va les aider à se rétablir ou, en tout cas, à améliorer la qualité de leur vie.
L’objectif n’est pas de créer des dépenses pour l’assurance maladie ; nous voulons faire intervenir le médecin traitant, qui sera accompagné, formé en ce sens. Il existe aujourd’hui, mais de façon inégale sur le territoire, des acteurs susceptibles d’accompagner les médecins dans la prescription de ce type d’actes.
Que cela risque d’augmenter la charge de l’assurance maladie n’est pas une raison suffisamment valable pour repousser cet amendement. La loi doit reconnaître ce qui est pertinent, des pratiques dont les résultats ne sont pas contestables – il y a chaque jour de nouvelles études, de nouvelles statistiques. Strasbourg s’est engagée en ce sens, d’autres également, sans que leur intention première ait été de demander à l’assurance maladie de participer.