Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Des négociations franco-allemandes sur la modification du capital d'EADS sont en cours. Un accord serait imminent. Cette recomposition intervient en raison, notamment, du désengagement de Daimler et de Lagardère, dont le président a montré peu d'intérêt pour EADS.
Selon plusieurs sources, la France deviendrait actionnaire direct d'EADS à hauteur de 15 % du capital – avant de passer à 12 % – et l'Allemagne à hauteur de 12 %.
Dans le même temps, EADS réfléchirait au rachat de plusieurs millions de ses propres actions pour soutenir le cours de bourse.
Pourtant, Tom Enders, président d'EADS, déclarait le 8 novembre dernier que « jusqu'à la fin de l'année, générer de la trésorerie sera l'une des principales priorités d'EADS ».
Or les trésoreries d'EADS et d'Airbus, n'ont pas vocation à permettre à Daimler et à Lagardère d'optimiser leur gain financier en raison de leur sortie du capital.
Alors, monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous indiquer quels seront la place et le rôle de l'État français au sein d'EADS et de son conseil d'administration ? Quelle va être la répartition du capital d'EADS ?
Pouvez-vous nous assurer que vous influerez afin que la trésorerie d'EADS soit sanctuarisée pour la stabilité, la croissance et l'avenir du groupe ? Je pense aux 133 000 salariés d'EADS, d'Eurocopter, d'Astrium, de Cassidian et, naturellement, d'Airbus.
Pouvez-vous, enfin, nous assurer que vous avez suffisamment et prioritairement pris en considération toute la mesure des intérêts souverains, stratégiques et économiques d'EADS et d'Airbus pour la France ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et Rassemblement-UMP.)