Monsieur le député Potier, vingt à trente kilos de nourriture jetés chaque année par chacun de nous, telle est la réalité du gaspillage alimentaire ! C'est d'abord un enjeu économique, un enjeu de pouvoir d'achat, puisque cela équivaut à une perte de 400 euros par an et par famille. Mais c'est aussi un enjeu éthique, vous l'avez dit : lutter contre le gaspillage alimentaire, c'est lutter contre les dérives de la société de surconsommation au moment où tant de citoyens dépendent de l'aide alimentaire et où tant d'êtres humains meurent de faim dans le monde. C'est enfin un enjeu de justice sociale.
Nous nous sommes fixé un objectif ambitieux, dans le sillage du Parlement européen : réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025. Pour réussir, nous avons besoin de tous : des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des associations d'aide alimentaire, des restaurateurs et, bien évidemment, des citoyens eux-mêmes.
Nous lançons ce mois-ci des opérations pilote sur le terrain qui seront évaluées. Par exemple, nous travaillons avec le conseil général de Dordogne sur la taille des portions dans la restauration scolaire. Nous travaillons par ailleurs sur l'extension de la vente à l'unité dans la grande distribution. Nous améliorons aussi le don à l'aide alimentaire, notamment avec les banques alimentaires.
Pour quelle finalité ? Eh bien, nous signerons tous ensemble, en juin 2013, un pacte national contre le gaspillage alimentaire. Ce pacte sera solide et durable. C'est ensemble que nous devons mener ce combat ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)