Intervention de Thierry Benoit

Réunion du 8 avril 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Au nom du groupe UDI, je me réjouis également de voir cette proposition de résolution, dont nous partageons les objectifs, soumise à l'examen de notre Commission. Elle s'inscrit dans la continuité de nos travaux sur la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt d'octobre 2014, au coeur de laquelle se situait l'agro-écologie.

Nous estimons nous aussi que la fin programmée des productions mixtes est en réalité impossible. Les Français doivent saisir l'occasion qui leur est donnée d'envoyer quelques signaux au niveau européen en termes d'objectifs. Si la consommation augmente, la production européenne n'est pas au rendez-vous ; sans doute la France pourrait-elle fixer des objectifs de production. Bien des questions viennent se greffer sur celle de l'agriculture bio, notamment celle, plus générale, de la qualité nutritionnelle et, plus largement, de l'agriculture à vocation santé : bien nourrir les animaux, bien nourrir les hommes.

L'évocation de la question du bien-être animal me fournit l'occasion d'évoquer un sujet qui donne souvent lieu à débat à France, à savoir l'abattage rituel : je m'étonne que l'Europe soit à la fois si concernée par la question du bien-être animal – une question effectivement importante – et si peu regardante sur les abattages rituels.

Si la simplification des procédures de contrôle peut constituer une solution en matière de traçabilité, la France doit jouer un rôle moteur en proposant des solutions visant à simplifier la lecture de l'agriculture bio, autrement dit de l'origine des produits, par le consommateur.

Enfin, ce type de résolution peut nous donner l'occasion de remettre au coeur de la réflexion européenne le sujet de la production de protéines d'origine végétale, mais aussi des oléagineux, ce qui peut passer par la remise au goût du jour de cultures européennes ancestrales telles que le lupin, la féverole ou le lin, éventuellement au moyen d'une proposition de résolution européenne, afin de tenter de pallier l'importation de protéines végétales – je pense notamment au soja et à la problématique relative aux OGM qui s'y attache.

En conclusion, groupe UDI soutient cette proposition de résolution européenne.

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