Intervention de Gilda Hobert

Réunion du 8 avril 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Votre présence, monsieur Gallet, nous permet d'échanger sur l'avenir de Radio France dans un contexte d'enlisement dans des difficultés structurelles, financières et humaines. Trois semaines de grève ont déjà eu des répercussions dommageables et ont conduit à une reconsidération de certains éléments destinés à sauvegarder la Maison de la radio et à pourvoir à son développement.

Depuis le début du conflit, nous avons lu et entendu des propos, fondés ou non, parfois contradictoires, sur les stratégies de refondation de Radio France. Aussi espérons-nous que vous allez nous apporter quelques réponses donnant sens à notre espoir commun de sortir le plus rapidement possible de cette impasse.

Nommé il y a un an par le CSA, vous êtes confronté à cette triste réalité de dégradation financière qui pourrait à terme conduire à la faillite du groupe Radio France. La Cour des comptes, qui a confirmé les difficultés de trésorerie, a souligné dans son rapport la nécessité absolue de procéder à des aménagements. Quant à Mme Pellerin, elle a dit son souhait d'un retour à l'équilibre tout en spécifiant qu'au-delà d'une stratégie économique, il fallait construire une stratégie de modernisation sociale – nous en sommes tous d'accord – assortie d'un projet d'entreprise visant à garantir la mission spécifique de Radio France, c'est-à-dire la diffusion de savoirs. Cela apparaît au groupe RRDP une nécessité urgente et impérieuse : garantir un service public de qualité accessible au plus grand nombre.

Évidemment, Radio France, c'est également son personnel, nombreux, exerçant dans des secteurs divers. Après ces trois semaines de grève, nous espérons que le dialogue social pourra enfin être renoué de manière durable. Toutefois, votre projet stratégique 2015-2019 prévoit des efforts sur la masse salariale, laquelle représenterait 60 % des dépenses, des efforts impliquant, entre autres, une réduction des effectifs via des départs volontaires. Ces efforts consentis par les salariés font-ils partie des millions d'économies nécessaires pour régler le déficit ?

Complémentarité et diversité figurent dans le projet à propos des sept antennes qui composent Radio France ; il y est fait mention d'actions qualitatives en matière de sciences, de culture générale, de littérature, de musique et, bien entendu, d'information.

Je fais partie de ceux qui écoutent France info au réveil puis, au cours de la journée, d'autres antennes de Radio France.

J'en viens à la musique. Le projet artistique reste à définir mais l'intention semble bonne : cohérence entre production et diffusion musicales, commande de créations musicales. Si une stratégie de diversité des genres musicaux est envisagée, un accès à la musique classique pour tous, un équilibre intergénérationnel sont-ils envisagés ? Je pense à une interaction entre Mouv', antenne étiquetée « jeunes » et France musique ou France Culture.

Je terminerai par une question sur le développement du numérique. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur de nouvelles applications qui pourraient être proposées ?

Moi aussi je souhaite longue vie à Radio France.

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