Vous l'avez compris, nous l'avons tous dit : Radio France nous manque ! La radio publique manque à ses auditeurs – sans que je veuille jeter par là l'opprobre sur d'autres radios.
Lorsque je vous ai auditionné en septembre, en compagnie de Mme Catherine Sueur, directrice générale déléguée de Radio France, pour la préparation de mon avis sur le budget 2015, vous avez minimisé les contraintes budgétaires que vous mettez maintenant en avant : pourquoi ?
À quoi attribuez-vous une telle détérioration du climat social ? Pour avoir rencontré des membres de l'intersyndicale, je sais que leurs revendications ne sont pas toutes d'ordre budgétaire ; ils expriment une réelle défiance vis-à-vis de la direction, au point d'en appeler à l'État pour qu'il nomme un médiateur. Pouvez-vous revenir sur votre méthode de gouvernance ? Comment expliquez-vous cette difficulté spécifique, apparemment nouvelle, de Radio France, alors que d'autres semblent mieux réussir avec des contraintes budgétaires qui ne sont pas moindres ?
Enfin, vous avez dit que votre projet stratégique ne comportait rien de nouveau par rapport à celui que vous aviez présenté devant le CSA. Sans vous demander de dévoiler ce que vous direz tout à l'heure devant le comité d'entreprise, comment convaincre des salariés attachés à leur métier et à la radio publique sans rien proposer de neuf ?