De nombreux salariés de France Bleu, parmi lesquels ceux de France Bleu Orléans, s'inquiètent de l'avenir de cette radio, dont la mission de proximité est indispensable. De nouvelles antennes s'ouvrent, comme ce fut le cas récemment à Saint-Étienne, mais les postes et les moyens diminuent partout en France. Il est impératif que le service public soit présent sur tout le territoire ; il est également impératif que le réseau France Bleu conserve sa raison d'être : informer les Français de l'actualité de leur région. J'avoue douter qu'il soit possible de mener à bien cette mission avec de nouvelles suppressions de postes.
De ce point de vue, la mutualisation des programmes, que vous appelez la « syndication », prévue à partir de septembre prochain pour les programmes locaux dans la tranche horaire de treize heures trente à dix-sept heures, constitue une rupture. À cela s'ajoutent la diminution de la retransmission d'événements sportifs locaux, la suppression d'émissions interactives et une faible couverture des élections départementales, malgré la réponse que vous avez apportée au président Bloche.
Dans le projet que vous nous avez transmis hier, vous évoquez une « refonte du cahier des missions et des charges » de Radio France. Quel est le sens de cette phrase ? Pouvez-vous nous confirmer que cette refonte ne se fera pas au détriment des programmes locaux ?
Enfin, le rapport de la Cour des comptes montre des problèmes conséquents de gestion des ressources humaines ; dans le protocole d'accord que vous avez proposé, vous le reconnaissez, puisque vous écrivez que « consciente qu'il existe au plus haut niveau de la direction de l'établissement des méthodes managériales potentiellement génératrices de risques psychosociaux, la direction s'engage à y mettre fin dans les meilleurs délais ». Là encore, concrètement, que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ?