Intervention de Isabelle Attard

Réunion du 8 avril 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Nous ressentons tous, le président de la Commission l'a dit, un grand manque lorsque la radio se tait. Mais peu savent que ces journaux qui nous manquent aujourd'hui sont pour la plupart réalisés par des précaires ; or ceux-ci ne font pas grève. En 2012, il y avait 5 000 collaborateurs en « CDD d'usage » à Radio France, et ce chiffre ne semble pas avoir bougé : il semble donc être considéré comme normal de disposer d'un stock – mot terrible – d'intermittents ! Comment entendez-vous faire reculer la précarité ? La plupart de ces intermittents, de ces précaires sont depuis très longtemps dans la maison et travaillent tout au long de l'année.

Pouvez-vous également nous expliquer votre méthode de calcul du taux de grévistes ? Un calcul en fonction du nombre total de salariés ne me semble pas correct : il faut calculer en fonction du nombre de personnes qui doivent travailler ce jour-là.

Nombre d'entre nous ont pu entendre l'intersyndicale. Leurs questions – qui ne s'adressent pas qu'à vous, mais aussi à M. Schlesinger, à Mme Sueur, à M. Mettot… – portent surtout sur le projet de Radio France. Nul ne songe à nier qu'il existe des contraintes budgétaires, et chacun est conscient qu'il faut faire des choix ; mais il faut aussi dessiner une ligne directrice, qui seule permettra de faire des choix à moyen et à long termes. Tous, à Radio France comme ici, l'attendent. C'est sur cet état d'esprit à Radio France que j'aimerais avoir des précisions, car c'est là aussi, je crois, que se pose le problème.

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