Je remercie le président Bloche et vous-même, monsieur le président, pour cette présentation du rapport annuel dans une période qui n'est pas banale. Beaucoup de choses ayant été dites, je souhaite vous faire part de ce que les élus entendent dans leurs circonscriptions au sujet de la situation de Radio France. Après dix-neuf jours de grève, un profond malaise règne chez les salariés. Le déficit accumulé depuis des années et la rénovation du bâtiment constituent un gouffre financier. Enfin, l'image d'un jeune président prometteur est devenue désastreuse, particulièrement à travers une série d'articles de presse, dont un nouveau est annoncé pour demain.
Les citoyens auditeurs s'inquiètent donc de la bonne utilisation de la redevance, garantie de l'indépendance, de la diversité et de la qualité du service fourni. Certes, la ministre de la culture a heureusement apporté des réponses apaisantes sur le maintien des deux orchestres de Radio France ainsi que sur une rallonge de 80 millions pour rééquilibrer le budget du chantier de la Maison ronde. Cependant, demeurent les problèmes des suppressions d'emplois dits volontaires, du dialogue social rompu et de la disparition programmée des radios locales qui paient un lourd tribut au redéploiement des moyens. Monsieur le président, des réponses que pourra apporter le CSA sur ce que doit être ce service public, sur le profil devant être celui des femmes et des hommes qui le servent, dépendra l'avenir du service public de la radio comme de la télévision, qui, de par leur éthique, ne peuvent être des services audiovisuels comme les autres, exception culturelle oblige.