Dans votre rapport, vous déplorez le manque de différentiation des programmes des chaînes de service public au regard de celles du service privé, or celle-ci est au coeur des revendications des personnels de Radio France qui considèrent que le travail qu'ils fournissent à ce titre n'est pas reconnu. On s'interroge alors sur le projet proposé par Mathieu Gallet lors de sa nomination et accepté par le CSA. Le ministère a indiqué ne pas avoir fixé de cadre à cette occasion car il faisait confiance au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Ce dernier apparaît ainsi comptable du choix du projet exposé par le candidat à la présidence et qui suscite l'interrogation des personnels en grève : la définition, les lignes de force de ce projet sont floues et les questions ne trouvent pas de réponse. Celle-ci ne saurait d'ailleurs porter uniquement sur le chantier de la Maison ronde, on ne peut d'ailleurs pas arrêter un navire lancé à pleine vitesse. Je souhaiterais avoir votre point de vue au sujet de cette différence qui doit caractériser le service audiovisuel public car, comme l'a souligné Barbara Pompili, ajouter de la publicité ne constitue pas une garantie.
Vous indiquez par ailleurs qu'un quart des messages reçus de la part des auditeurs porte sur le défaut de déontologie et de pluralisme : quelles recommandations adressez-vous aux diverses chaînes pour remédier à ce manque de pluralisme ?