Je ne peux pas vous dissimuler un certain inconfort pour répondre sur cet amendement puisque celui-ci reprend une proposition que j’avais moi-même faite dans un rapport sur les professions réglementées, que j’ai remis au Gouvernement.
L’amendement vise à faire en sorte que plusieurs pharmacies puissent se regrouper pour gérer un seul site, générant ainsi des économies de fonctionnement.
Puisqu’on peut tout se dire à cette heure de la nuit, il se trouve que, paradoxalement, la profession, qui jugeait très positivement cette proposition à l’origine, y est désormais un peu moins favorable. Il va sans doute être nécessaire, avant de légiférer, de donner le temps à la concertation. Ma conviction est que les professionnels de la pharmacie d’officine auront beaucoup à y perdre si ce qui est proposé dans cet amendement ne se réalise pas.
Après discussions, cette disposition entrera dans le champ de l’ordonnance. En ce qui me concerne, je suis intimement persuadé qu’elle est nécessaire pour assurer l’avenir même des officines. Cela étant, le processus n’est pas encore parvenu au point que l’on puisse l’inscrire dans la loi ; mieux vaudrait donc s’en remettre à la sagesse non pas de l’Assemblée, mais du Gouvernement.