Notre fédération ne ressent pas de lien entre les difficultés que nous connaissons et les différences politiques régionales. Le flou que je regrettais concerne l'ensemble du territoire ; le problème tient vraiment, selon nous, à une incertitude de la doctrine de la BPI. J'imagine d'ailleurs que les équipes de Bpifrance, dont certaines venaient d'Oséo, ont été un peu déstabilisées par le changement subit que nous avons constaté : hier, ils répondaient positivement, aujourd'hui, ils ne le peuvent manifestement plus.
Les EPL sont, c'est vrai, des entreprises qu'il faut traiter de façon un peu particulière. Mais nous avons tous intérêts à construire ensemble cette approche, et nous souhaitons pour notre part apporter notre pierre à cet édifice.
S'agissant du conseil national d'orientation, notre président ne s'y est pas senti décisionnaire. Le sentiment de la Fédération aujourd'hui est que ce conseil ne joue pas son rôle d'orientation, et qu'il se contente plutôt d'avaliser des décisions prises ailleurs. Notre participation aux instances régionales aurait évidemment un sens, mais nous ressentons avant tout le besoin, au préalable, d'une clarification nationale.
S'agissant des garanties, nos adhérents ne bénéficient pas de celles de la BPI. À ma connaissance, ils ne rencontrent pas particulièrement de problèmes de coût. Il est vrai que les EPL ont la particularité de pouvoir aisément bénéficier de garanties de collectivités locales, en tout cas dans les limites prévues par la loi Galland. Notre problème réside plutôt dans la possibilité de bénéficier de toute la richesse des produits de la BPI. Ceux-ci sont en effet très divers et adaptés à des situations très particulières, dont certaines que nous connaissons fréquemment – je pense à l'innovation, mais aussi aux investissements numériques.