La région Centre, qui était une des plus grandes de France avant la modification des limites géographiques des régions, en est devenue l'une des plus petites. Composée de six départements, elle ne dispose pas de métropole. C'est une région rurale, dotée de CCIT de proximité.
La CCI Centre, qui compte 450 collaborateurs et 450 vacataires pour l'enseignement, n'a pas attendu la réduction des ressources budgétaires pour diminuer ses effectifs de 20 % depuis le début de la mandature ; c'était un de nos objectifs. Nous avons mutualisé presque toutes les fonctions support (ressources humaines, finances, informatique), ce qui a permis de faire passer leur poids de 15 % à 11 % du budget – il existe encore des marges de manoeuvre. La CCI a également mutualisé l'international : un accord-cadre couvrant l'ensemble des fonctions de développement économique de la région est en instance d'être signé avec le conseil régional.
Nos ressources fiscales représentant 64 % de notre budget ; du fait des mesures prises par l'État, 50 % des investissements prévus sont annulés ou reportés – c'est le cas notamment du développement d'un quartier d'affaires, que nous devions réaliser avec l'agglomération d'Orléans. Qui plus est, certaines de nos CCIT passent en trésorerie négative. Vous avez raison, madame la rapporteure : l'État a bel et bien transféré sa dette sur les chambres de commerce et d'industrie ! Les CCIT doivent donc emprunter, mais ceci est interdit par la loi pour couvrir les frais de fonctionnement. Des emprunts réalisés pour payer des investissements éventuellement déjà lancés serviront donc à boucher les trous des CCIT. Le transfert de dettes opéré par l'État est inacceptable ! Il a réussi un tour de passe-passe en subtilisant l'argent des entreprises et en transférant sa dette sur les chambres de commerce et d'industrie.