Le taux d'intégration des jeunes qui sortent des centres de formation est élevé. S'il n'y a plus de formations, il n'y aura plus de jeunes formés, et donc moins d'emplois. L'objectif des chambres de commerce reste d'apporter aux entreprises de la croissance par la compétitivité et de permettre la création d'emplois. Pour ma part, je peux vous citer quelques projets moins connus, par exemple dans le Lot, dans les Hautes-Pyrénées, dans des secteurs où il faut créer de l'attractivité. Dans une CCI de l'Ariège, par exemple, l'existence d'une seule classe a un effet majeur au plan économique. Faire ses études dans une grande ville, c'est simple ; dans ces territoires ruraux, c'est beaucoup moins évident. Il est donc important d'y maintenir des centres de formation qui représentent, en termes d'emplois, 40 % de nos effectifs. J'ai presque envie de dire que l'avenir des chambres repose sur l'appui qu'elles apporteront aux entreprises en matière de formation : face aux agences de développement régional, départemental, de communauté de communes, elles ont leur épingle à tirer du jeu. Peut-être faudrait-il aussi réfléchir à un partenariat avec l'éducation nationale qui pourrait mieux défendre la formation professionnelle dans les territoires.
N'oublions pas non plus la formation des entrepreneurs tout au long de la vie. Je vous invite à consulter les statistiques de réussite qui sont élevées, notamment dans les territoires les plus ruraux.