Intervention de Pierre Morange

Réunion du 31 mars 2015 à 10h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morange, président :

Monsieur Causse, je vous souhaite la bienvenue à l'Assemblée nationale. La situation financière des hôpitaux a fait l'objet d'un rapport de la Cour des comptes, dont le constat, largement partagé, fait état d'un triplement de la dette en dix ans et d'une proportion non négligeable d'emprunts toxiques, à hauteur de quelque 1,5 milliard d'euros, montant qui a sensiblement augmenté à la suite du déplafonnement de la parité du franc suisse ; ce qui nous amène naturellement à solliciter l'analyse de la FEHAP. Nous avons entendu les établissements bancaires ; je les ai interpellés assez vigoureusement au sujet de la responsabilité partagée entre celui qui accorde un prêt et celui qui le contracte – en l'occurrence, celle du système bancaire français est d'autant plus particulière qu'il s'agit de la santé du peuple français, donc de sa capacité à produire des richesses et de sa puissance de travail, qui lui ont permis de résister à la crise mondiale de 2008 et même de s'autoriser à absorber une part substantielle de la dette toxique de la Grèce… On aurait pu imaginer, ne serait-ce qu'au titre du parallélisme des formes, que ce système bancaire adoptât une démarche similaire à l'égard du peuple français qui était légitimement en droit de s'y attendre, au lieu de se voir considérer comme une simple poule aux oeufs d'or.

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