Intervention de Pierre Morange

Réunion du 31 mars 2015 à 10h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morange, président :

Une négociation n'a d'efficacité que s'il existe un rapport de force, autrement dit si vous êtes en mesure de menacer votre interlocuteur de mesures de rétorsion, par exemple judiciaires, afin de l'amener à comprendre la situation de dépendance financière dans laquelle se trouve l'établissement de soins. Cela n'est pas prévu pour la sphère hospitalière publique stricto sensu, ce qui a conduit la MECSS à essayer de porter la question. Cela nous étant malaisé, nous avons entrepris, avec Mme la rapporteure Gisèle Biémouret, d'essayer d'engager directement ce dialogue avec les établissements bancaires en leur rappelant leur responsabilité morale, du fait de leur implication dans la crise financière mondiale et alors même qu'ils avaient accepté d'absorber une part de la dette grecque toxique… Compte tenu, au surplus, des facilités dont ils disposent aujourd'hui avec les volumes considérables injectés dans le marché monétaire par la Banque centrale européenne (BCE), nous leur avons fait valoir qu'ils avaient tout loisir de revenir à des taux d'intérêt fixes et raisonnables au lieu d'en rester aux taux exorbitants découlant de ces emprunts à taux variable.

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