Puis-je vous rappeler, monsieur le ministre, que vous fûtes président de la commission des finances ? Vous avez toujours reçu mon soutien lorsque vous ne manquiez jamais de protester – tout à fait légitimement – contre de telles pratiques. Dont acte.
Par ailleurs, je fais partie – mais peut-être ne vous en souvenez-vous pas, car vous n'étiez pas encore député à l'époque – des six ou sept… J'ai même voté la motion de censure sous le gouvernement Villepin ; j'ai voté deux fois contre la loi de finances et je me suis abstenu une fois. Connaissez-vous beaucoup de députés de votre majorité qui auraient ce courage ?
Contrairement à ce que vous avez dit, il ne s'agit pas de comparer le nombre d'amendements, mais de constater le nombre d'amendements importants qui sont arrivés en plein débat. Nous en sommes à l'article 12, après des heures de discussion. Je vous mets au défi de prouver que ces 39 amendements, parmi lesquels cinq ou six sont très importants, n'ont pas été déposés alors que nous siégions depuis des heures ! Cela montre l'amateurisme et l'absence de sérieux de cette discussion budgétaire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.)