…rappelait au Président de la République ses promesses de campagne en faveur de la jeunesse et invitait votre gouvernement à entendre « la déception des jeunes ».
Elle a notamment déploré l’absence de « grandes mesures structurelles qui s’adressent à tous » et l’abandon de la priorité donnée à la jeunesse, en parlant de « promesses passées à la trappe, au profit de mesures qui n’étaient pas annoncées. »
Alors même que le candidat Hollande assurait aux jeunes, en 2012, qu’ils étaient sa priorité absolue, force est de constater que ceux-ci n’en finissent pas de pâtir de la crise, et qu’ils semblent être sortis du radar de votre gouvernement. Ce constat est étayé par un rapport récent du Conseil économique, social et environnemental, le CESE, qui dresse le portrait alarmant d’une jeunesse qui se précarise et voit ses conditions de vie se dégrader.
La situation s’avère dramatique pour une partie non négligeable de cette population dans l’Hexagone, mais aussi outre-mer, où elle est plus sensible encore en matière d’emplois, mais aussi de logement et de santé.
Je rappelle pour illustrer mes propos quelques chiffres édifiants : un jeune sur cinq vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, 34 % des 15-29 ans ont un emploi précaire, un étudiant sur trois renonce à des soins pour des raisons financières. Les jeunes représentent également quelque 25 % des places d’hébergement d’urgence ; près de 2 millions d’entre eux sont sans emploi ni formation.
Malgré les quelques avancées de votre Plan priorité jeunesse, la mise sur pied d’une politique de la jeunesse digne de ce nom se fait attendre.
Alors que les chiffres du chômage confirment qu’ils sont les plus touchés, que fait le gouvernement d’un président Hollande qui disait vouloir « être jugé sur un seul objectif : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 » ?