Madame la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, la situation du médicament est préoccupante. À l’heure où je vous parle, en France, la pénurie de certains médicaments et vaccins est majeure. Plus de 200 médicaments et de nombreux vaccins sont impossibles à trouver.
Je pense au BCG – le vaccin contre la tuberculose – ou au DT Polio pour les nouveau-nés. Ces vaccins sont pourtant obligatoires pour pouvoir inscrire son enfant dans une crèche. Ils ne sont plus disponibles depuis des mois à cause de l’explosion de la demande mondiale. Comment les parents peuvent-ils, dès lors, inscrire leur enfant dans une crèche ?
Je pense aussi aux médicaments contre la maladie de Parkinson, qui sont en rupture de stocks, mais il y en a bien d’autres : je le répète, plus de 200 médicaments, parmi les plus utiles, manquent aujourd’hui.
Madame la ministre, notre pays est tributaire de l’Inde et de la Chine, où sont fabriquées les molécules, qui sont ensuite transformées en Europe de l’est. La France ne fait que les conditionner, exception faite des nouvelles molécules qui sont certes efficaces – pour certaines – mais coûtent très cher. L’Inde et la Chine produisent à flux tendus et préfèrent vendre leurs produits prioritairement à des pays émergents, et plus cher.
En France, les laboratoires ne jouent pas le jeu.