Madame la députée, l’esprit de responsabilité, vous l’avez dit, a prévalu, et je m’en félicite, mais le conflit à Radio France et la médiation conduite par Dominique-Jean Chertier révèlent un malaise très profond, vous l’avez souligné dans votre question. Aujourd’hui, il ne faut plus le commenter ou le dénoncer à des fins polémiques, mais, comme vous le suggérez, il convient de travailler dans un esprit de service public. C’est le texte qu’a présenté le médiateur et les explications que j’ai apportées aux organisations syndicales qui ont permis d’ouvrir la voie à la fin de ce conflit. C’était le rôle de l’État que de proposer une méthode sincère, loyale et franche.
Face aux organisations syndicales, j’ai rappelé la nécessité des réformes, mais j’ai tenu également à lever certaines inquiétudes. Par exemple, j’ai insisté sur l’importance vitale du réseau local dans les missions de service public de l’entreprise. Comment puis-je le dire plus clairement : la mutualisation dans la production des programmes n’est pas et ne sera pas la règle de fonctionnement sur les antennes de France Bleu.
Tout au long de ces trois semaines de conflit, j’ai agi en responsabilité, d’abord en demandant que le président Gallet mette son projet sur la table et en me prononçant immédiatement pour faire connaître la position de l’État, ensuite en nommant Dominique-Jean Chertier comme médiateur – je veux ici saluer son grand professionnalisme –, enfin en mettant tout en oeuvre pour que nous puissions sortir de ce conflit et que s’ouvre enfin la deuxième partie de la mission, qui doit permettre de penser l’avenir et d’élaborer le contrat d’objectifs et de moyens pour la période 2015-2019.
Aujourd’hui, notre objectif commun doit être de rassembler tous les salariés de Radio France et de construire son avenir. Attaquons-nous maintenant aux racines profondes du malaise, continuons ce travail grâce à la méthode qui est née de la médiation, une méthode fondée sur l’écoute, le dialogue social et la volonté de retrouver la confiance.