Vous avez raison, et c’est là toute la contradiction, de poser la question des infrastructures ferroviaires. Je l’ai dit dès que j’ai pris ma fonction : l’objectif doit être la sécurité, la maintenance et les trains du quotidien. Permettez-moi de vous faire remarquer que le vieillissement des voies que vous avez mentionnées ne s’est pas fait en trois ans ou accéléré ces trois dernières années. Le retard important que nous avons pris est une responsabilité collective : d’autres choix ont été faits à un moment donné, et nous avons probablement abandonné le management et la culture de la sécurité et de la maintenance, reconnaissons-le.
Aujourd’hui, nous sommes donc confrontés à des difficultés. Je partage notamment votre constat sur la ligne d’Amiens, une de celles qui posent le plus de problèmes, alors même qu’elle bénéficie du traitement des lignes sensibles. J’ai demandé expressément à la SNCF de me tenir informé des décisions qui sont prises pour répondre aux préoccupations des usagers.
S’agissant de la liaison Roissy-Picardie, je tiens à vous rassurer : ainsi que l’a confirmé le Premier ministre, l’ensemble des crédits nécessaires seront inscrits dans les contrats de projets État-région des deux régions pour sa réalisation. Une négociation est en cours entre la SNCF et les régions au sujet de la desserte et des financements, mais à l’issue de celle-ci, la déclaration d’utilité publique sera prononcée et le Gouvernement sera au rendez-vous ; les Picards peuvent nous faire confiance.