S'agissant du CICE, il me semble qu'après les ratés observés lors de sa mise en oeuvre, nous sommes parvenus à une certaine stabilité dans les remboursements. Il est vrai que le CICE a permis à nos entreprises de reprendre un peu leur souffle dans la tempête qu'elles traversent, mais elles rencontrent toujours des difficultés de financement.
Tout à l'heure, Mme la présidente a suggéré que les chargés de clientèle des banques pourraient informer les entreprises de l'existence de Bpifrance. Mais, sur le terrain, nous avons le sentiment qu'ils sont davantage concurrents que partenaires. Or, l'artisan entretient une relation privilégiée, de proximité, avec son banquier.
La Fédération française du bâtiment a mené des actions d'information concernant Bpifrance, mais nous nous sommes aperçus que le système n'était pas forcément en adéquation avec les attentes des artisans. Ainsi, le secteur du bâtiment essaie de s'adapter aux priorités définies par le Gouvernement en matière d'innovation, mais nous constatons qu'il n'entre pas dans le cadre défini par Bpifrance. Peut-être faudrait-il faire un effort dans ce domaine afin de permettre à un certain nombre d'artisans de se développer et, au-delà, de trouver des solutions à des problèmes récurrents.
Autre enjeu majeur pour l'artisanat : la transmission d'entreprise. Là encore, Bpifrance aurait un rôle à jouer. Non seulement une entreprise a davantage de chances de réussir lorsqu'elle est transmise que lorsqu'elle est créée, mais la transmission permet de contribuer au lien entre les générations et à la perpétuation des savoir-faire.