La servitude de marchepied est une obligation légale. Destinée à l'origine aux pêcheurs, elle a été étendue à tous les piétons, grâce à l'action de Germinal Peiro.
Cet amendement a d'abord été déposé dans le cadre de la loi relative à la biodiversité, mais il posait des problèmes à cet égard, ainsi qu'en matière d'aménagement : celui-ci n'est pas le même selon qu'il vise à laisser passer des piétons, des chevaux ou des vélos. Il a donc été décidé de créer un groupe de travail sur le sujet.
Dans l'intervalle, l'amendement a été redéposé dans le cadre du présent projet de loi. Mais les problèmes qu'il pose restent entiers. Il faut donc le retravailler. Si l'on peut envisager d'étendre la servitude de marchepied à certains modes de mobilité non motorisés, cela suppose certaines précautions. En effet, ce qui vaut ici n'est pas vrai ailleurs : la situation n'est pas la même dans les Deux-Sèvres et dans la Dordogne, par exemple.
L'État a l'obligation de faire respecter la servitude de marchepied : à lui de prendre ses responsabilités. La version du Sénat est plutôt satisfaisante. La concertation, à laquelle j'ai pris part, confirme la nécessité d'étudier très précisément le problème.
Je ne voterai donc pas cet amendement, dans l'attente des propositions de l'État. N'allons pas contrer ici ou là les objectifs de la loi très innovante sur la biodiversité que nous venons d'adopter.