Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 31 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Notre politique doit évidemment s'adapter et évoluer, mais nous devons éviter de sombrer dans un pessimisme qui nous ferait aller vers une sorte d'isolationnisme. Les préconisations que nous ferons suite à cette mission doivent être fondées sur des constats lucides et sur la prise en compte des leçons du passé. Il ne faut pas répéter des erreurs comme l'intervention en Libye qui a accéléré la crise géopolitique actuelle.

Éviter les clichés est une autre exigence. S'agissant du lien allégué entre Islam et démographie, je constate que la plupart des pays musulmans ont vu leur taux de fécondité baisser considérablement. En Iran, on est passé de sept enfants par femme à un niveau identique au nôtre. Si la fécondité reste si élevée au Niger, c'est à cause d'une extrême pauvreté. La France a connu la même situation dans le passé : quand la mortalité infantile est très élevée et qu'on ne sait pas combien d'enfants survivront, on en a plus. Il faut vraiment éviter l'essentialisation de ce genre de problème.

Pour ce qui est enfin des recommandations que nous ferons, il faudrait insister sur le renforcement de la capacité des États et sur la question des moyens, malgré la disette budgétaire. Se pose notamment la question des contributions que l'on pourrait attendre des pays africains émergents.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion