Pour une quarantaine d'événements à Paris. Aux arrêtés d'interdiction, il convient d'ajouter les courriers administratifs, environ cinq également, dans lesquels le préfet de police de Paris disait « envisager » d'interdire la manifestation, et qui ne pouvaient donc faire l'objet d'un recours. Le motif était le risque de trouble à l'ordre public. En particulier, on nous présentait systématiquement des déclarations d'opposants à nos idées qui projetaient de se rassembler à proximité de nos lieux de rendez-vous, souvent des groupuscules totalement inconnus du grand public.
En ce qui concerne le 14 juillet 2013, je ne voulais pas entrer dans le débat politique sur la question de savoir s'il faut ou non manifester ce jour-là, mais notre réaction a été très claire lorsque des incidents sont survenus à l'occasion de cérémonies officielles. Le général Bruno Dary, qui nous conseille dans ce domaine, a d'ailleurs réagi lui-même assez vivement, condamnant ce qui avait pu se passer. Je m'étonne simplement que l'on puisse dire que « la tenue de toute manifestation revendicative [est] interdite dans ce secteur », c'est-à-dire que l'on formule une interdiction générale, dans un système censé être déclaratif. Même si le contexte est particulier, les Champs-Élysées ne font pas juridiquement l'objet d'une interdiction générale – encore ne s'agit-il même pas des seuls Champs-Élysées, mais de « ce secteur ».