Intervention de Yves Jégo

Réunion du 16 avril 2015 à 9h30
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

La solution que je propose ne libère pas davantage le marché que ne le fait l'appel d'offres, qui vise non pas à limiter l'effacement, mais bien à fixer les modalités de rémunération des acteurs.

S'il fallait encore rassurer, la technique de l'effacement ne peut fonctionner qu'au cours des 3 600 heures de l'hiver, dans la limite d'un plafond de 20 % pour qu'il n'y ait pas de perte de confort pour l'habitant, soit en réalité 600 heures. Comme nous ne sommes que peu équipés de climatiseurs, le système ne fonctionnera pas l'été. La masse d'électricité effaçable restera donc limitée et ne remettra jamais en cause les grands équilibres. D'ailleurs, la profession elle-même, qui pratique aujourd'hui l'effacement de 500 mégawattheures dans 100 000 foyers, affirme ne pas pouvoir effacer plus de 5 000 mégawattheures dans un million de foyers. Et quel que soit le mode de rémunération retenu – avec prime et versement ou sans –, cela ne changera rien à ces données mécaniques. Les limites physiques de l'effacement rendent l'argument du risque non pertinent. C'est d'ailleurs pourquoi la perte pour le fournisseur, jouant à la marge, sera largement compensée par la baisse globale du coût.

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