Intervention de Pouria Amirshahi

Réunion du 15 avril 2015 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Je voudrais faire quelques réflexions. D'abord, Je rejoins Seybah Dagoma dans ses interrogations sur le franc CFA. Si les Etats de l'ouest africain veulent pouvoir relever le défi du développement, ils doivent s'unir et s'allier pour recouvrer une pleine souveraineté économique et agricole ; cela passe par la maîtrise de leur monnaie. Ensuite, je crois que les grands ensembles peuvent être des cadres pertinents pour tirer les Etats vers le haut dès lors que l'un d'entre eux peut jouer le rôle de locomotive. Je pense par ailleurs que nous devons davantage insister sur la géopolitique de la langue : nous devons nous unir entre francophones du monde entier, avec des moyens et des outils adaptés. Je vous renvoie aux conclusions de notre rapport. Je crois que nous ne pouvons avoir une politique de développement efficace que si elle est concentrée sur la reconstruction des pays les plus fragiles. Enfin, je souhaite revenir sur la question de la démographie. Nous sommes de plus en plus nombreux à souligner cet enjeu, mais j'insiste sur le fait que cette problématique n'est pas liée à l'islam mais à la pauvreté. La situation de l'Iran l'illustre bien : le taux de fécondité y est passé de sept enfants par femme à moins que nous aujourd'hui. Il en va de même au Maroc et en Tunisie : les taux sont en baisse. Dans les pays très pauvres, les femmes ont beaucoup d'enfants parce qu'elles ne savent pas combien survivront, cela se comprend aisément.

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