.. les recettes ? Indépendamment des effets de la crise, cette situation ne tenait-elle pas à une accumulation de mesures dont nous n'avions pas pris conscience en termes de pression fiscale ?
Mon étude a porté sur dix ans. En 2000 était mis en oeuvre le plan Fabius. M. Fabius, le ministre de l'Économie et des finances de l'époque, considérait que la majorité courrait les plus grands dangers si elle n'était pas capable de baisser les impôts. Des baisses considérables ont été décidées, qui ont porté sur plusieurs dizaines de milliards : baisse d'un point de la TVA, baisse de l'impôt sur le revenu, suppression de plusieurs impôts locaux comme la vignette automobile... Ce mouvement s'est poursuivi en 2002. Si aujourd'hui, on se demande quelle majorité a le plus augmenté les impôts, avant ou après 2012 – comme toujours, dans ce genre de débat, ce sont les deux –, en 2010, je montrais déjà qu'en termes de baisse d'impôts nous avions fait montre d'une continuité extraordinaire ! J'avais chiffré à 100 milliards d'euros le total des baisses d'impôts cumulées en dix ans, avec un tiers sous la majorité menée par M. Jospin et deux tiers sous la majorité suivante.